Deux théories s’affrontent quant à l’origine de ce plat aujourd’hui bourgeois et familial.
La première soutient qu’elle est une évolution d’un brouet de poulet du Moyen-Âge, un poulet poché dans un bouillon additionné de vin blanc et de verjus puis découpé en morceaux que l’on fait dorer dans du saindoux. Morceaux qui sont ensuite servis dans une sauce réalisée avec le bouillon de cuisson lié avec des amandes, de la mie de pain, des jaunes d’œufs, et bien sûr des épices, comme cela se pratiquait beaucoup à l’époque.
Mais la thèse la plus plausible, semble-t-il, est celle de Jean-Louis Flandrin, auteur de « La blanquette de veau. Histoire d’un plat bourgeois », dans lequel il note que les historiens pensent que la blanquette était à l’origine une manière d’apprêter des restes de rôti de veau avec une sauce blanche.
Au passage Jean-Louis Flandrin remarque que la blanquette de veau est un plat national dont l’origine géographique régionale précise est inconnue (elle est revendiquée par de nombreuses régions (la Normandie, le Lyonnais, le Poitou, chacune avec ses petites variantes).